SYNDROME FOMO
Fear Of Missing Out, « peur de rater quelque chose »
Description du syndrome
Le FOMO est une expérience émotionnelle, négative, associée à un conformisme lié à la peur d’être laissé de côté, exclu de ses réseaux sociaux5, il contribue à l’angoisse de la déconnexion, même temporaire et, selon K Choon et al. (2016), il est souvent associé à une injonction douce au contrôle social6.
Cette crainte, plus ou moins permanente, de possiblement « rater quelque chose » est renforcée et nourrie par certains aspects des technologies récentes de l’information et de la communication, en lien avec une large diffusion de médias mobiles, personnels, intelligents et interconnectés, tels les smartphones (nomophobie) et le réseautage social sur des plateformes tels Facebook, Twitter, Instagram et TikTok7, où l’utilisateur peut continuellement comparer son profil à celui d’autres utilisateurs et subit un flux croissant de publicités et le discours des influenceurs8,9.
Symptomes
Aspects sociopsychologiques
Avec l’apparition du Web 2.0 puis la connexion croissante à l’Internet, beaucoup d’internautes développent une dépendance psychologique aux réseaux sociaux, à l’information en ligne, qui peut générer une anxiété quand il est hors connexion, une anxiété qui s’exprime sous la forme de « peur de manquer quelque chose »10. Ce phénomène semble plus fréquent et plus marqué chez les adolescents11.
À une autre échelle, le FOMO peut aussi affecter certains métiers et l’Économie, par exemple quand le buzz et les influenceurs amènent des entreprises à investir en fonction de la perception qu’elles ont de ce que disent, pensent ou font les autres, plutôt qu’en fonction d’une stratégie commerciale cohérente et planifiée sur du plus long terme12.
Risques et dangers pour les individus
Les usagers, qui ont une connaissance limitée des moyens déployés par les plate forme de réseaux sociaux pour se rendre addictive ont souvent l’impression de conserver une liberté de choix et d’action. Ces plateformes s’affichent comme « des « boutiques relationnelles » permettant aux usagers de créer des ponts entre des réseaux d’usagers qu’ils côtoient dans un contexte en ligne et hors ligne pour obtenir du soutien et d’autres types de bénéfices 13. De ce fait, quitter le site définitivement se révèle une tâche difficile et préjudiciable pour leur vie sociale ». Sur ces réseaux, les internautes « intériorisent doucement le contrôle social »6.
En outre, les bénéfices psychologiques des pratiques de socialisation sont tels pour la psyché humaine, que quand ils sont sur les réseaux sociaux, ce besoin d’être connecté prime souvent sur le besoin de protéger ses informations personnelles, et de protéger sa vie privée et relationnelle de la surveillance de masse. En dépit d’un droit à la déconnexion théoriquement valable pour tous14, il est souvent difficile de se déconnecter des réseaux sociaux6 et professionnels, et en dépit du fait que de nombreux internautes sont « plus ou moins conscients de certains risques associés à une exposition de l’information personnelle dans un contexte de surveillance »algorithmique et par les pairs, parfois6.
Histoire du concept
Patrick J. McGinnis a inventé et popularisé le terme « FOMO » alors qu’il écrivait pour Harbus, le magazine de la Harvard Business School15,16.
Dans littérature scientifique, ce syndrome (peur de rater quelque chose) semble avoir a été identifié la première fois vers 1996, par Dan Herman (experts en stratégie marketing) et publié dans un article en 2000, dans The Journal of Brand Management17 ; selon lui ce concept a évolué et a gagné en prévalence et en importance avec l’utilisation du téléphone portable, et des SMS puis et avec l’explosion des médias sociaux18. Avant Internet, un phénomène similaire, « suivre le rythme des Jones », était largement vécu. La FOMO a généralisé et intensifié cette expérience car beaucoup plus d’informations sur la vie des gens sont devenues publiquement documentées et facilement accessibles. De plus, une tendance courante est de publier des articles sur des expériences positives (comme un bon restaurant) plutôt que négatives (comme un premier rendez-vous raté). Des études ont montré que la peur de rater quelque chose était liée à l’anxiété ou à la dépression19,20.
Patrick J. McGinnis a créé le terme FOMO,16 et l’a popularisé en 2004 via un éditorial du journal The Harbus, le magazine de la Harvard Business School intitulé McGinnis’ Two FOs: Social Theory at HBS. Dans ce texte, il faisait aussi référence à un autre syndrome psychologique, connexe : la peur d’une meilleure option (FOBO), et décrivait leur rôle dans la vie sociale de l’école21.
Le terme est utilisé comme hashtag sur les médias sociaux et a été mentionné dans des centaines d’articles de presse22.
Souce / écrit et suite à lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_FOMO
Et pour infos 4 articles datés de 2014 à 2024.
Psychologue 2014 : https://www.psychologue.net/articles/fomo-fear-of-missing-out-ou-la-peur-de-louper-une-information-sur-la-toile-le-syndrome-20
IONOS 2019 : https://www.ionos.fr/digitalguide/web-marketing/les-media-sociaux/fomo-fear-of-missing-out/
Le Monde 2021 : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/03/fomo-ou-la-peur-de-rater-quelque-chose_6100722_3232.html
Le Point 2024 : https://www.lepoint.fr/eureka/qu-est-ce-que-le-syndrome-fomo-cette-peur-de-rater-un-evenement-ou-une-information-16-11-2024-2575455_4706.php#11
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